HISTOIRE DES ARTS - BIENVENUE A GATTACA Le 25 avril 1953, la structure en double hélice de la moléule d’ADN est décrite dans un article de la célèbre revue … Vincent Freeman (Ethan Hawke) a été conçu « à lancienne », cest à dire sans manipulation génétique. Tout se mélange et se percute. " (14) Subtil et attachant, Bienvenue à Gattaca est un film pour tous. On y voit le rituel matinal peu commun d'un homme. Il suffit d’avoir un seul prélèvement bénin du corps d’un individu pour pouvoir obtenir en un rien de temps, dans un centre de test, la séquence de son ADN et savoir ainsi s’il est « Viable » ou « Non-Viable ». Pourquoi les deux choses pourraient-elles être liées ? Jérôme, candidat idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant naturel, rêve de partir pour l’espace. ». Bienvenue à Gattaca est une oeuvre réalisée par Andrew Niccol, cinéaste Néo-Zélandais né en 1964. Amélioré dès sa conception par la science et promis dès lors à une vie au sommet, Jerome est navigateur à Gattaca, le centre d’études spatiales. D’abord, le film est tourné dans de superbes décors naturels, avec des bâtiments d’exception dont le Marin County Civic Center signé par Frank Lloyd Wright en 1957, déjà utilisé par George Lucas dans THX-1138 (1974) ; puis des longs plans panoramiques presque muets, où l’on sent l’homme des grands espaces – mer, esplanade de Gattaca, champ de panneaux métalliques – trouvent leur place entre les scènes d’action et contrastent avec les gros plans cliniques d’éléments de corps ; ensuite, les couleurs, qui se répartissent en masses sombres ou solaires, sont la couche de fond où s’épanouit la lumière froide (intérieur de Gattaca), dorée (deux tiers du film) ou sépia (scènes du flashback), réchauffant et donnant du moelleux à l’acier des ordinateurs, enveloppant les visages d’une douceur diffuse et faisant progresser émotionnellement le récit au gré de ses modulations. Son film a beau être privé de gadgets étonnants et autres robots ultra-performants, dénué d’explosions et d’affrontements, son travail constant de l’image suffit à intriguer, à façonner un univers (à la fois au sens d’une société autre que celle que nous vivons et au sens d’univers visuel) et à véhiculer du sens. Il s’agit simplement de partis-pris narratifs et plastiques en faveur de davantage de simplicité. Ce naïf faisceau de bienveillances, guère compatible avec un univers d’incommunicabilité, est souligné par de nombreuses allusions, des expressions faciales et corporelles. La construction de l’image suffit à souligner le fait que Vincent doive descendre « plus bas » que Jérôme pour espérer usurper l’identité de celui-ci et connaître ainsi un changement de statut social. Blog consacré au film Bienvenue à Gattaca. Réflexion humaniste teintée d’inquiétude quant aux dérives technologiques ou scientifiques de notre monde (13), l’atypique Bienvenue à Gattaca délivre un message universel sans mélo appuyé ou tirade hollywoodienne pontifiante : la destinée humaine n’est pas gravée dans le marbre et, comme la nature continue à se moquer de nos pathétiques tentatives de la contrôler, la qualité de notre vie dépend en grande partie de ce que nous en faisons. courte-focale.fr/cin…, "Cowboy Bebop puise dans nos fantasmes. Le pari Parcours de lecture dans "Bienvenue à Gattaca" Cette séquence propose un parcours de lecture dans le film d'Andrew Niccol sorti en 1997. Le beau rôle d’Uma Thurman est lié aux mêmes enjeux amoureux : en demandant secrètement des tests de Vincent (en fait, elle teste sans le savoir un poil de Jérôme volontairement laissé sur son bureau par Vincent), elle veut vérifier s’il est aussi « parfait » que ce que sa réputation au travail laisse entendre ; mais elle appréhende cette perfection, craignant que son insuffisance cardiaque à elle ne suscite que son mépris à lui. » Andrew Niccol Dystopie. A/ Un antihéros : Vincent Freeman. Les personnages – car c’est essentiellement un film de personnages et donc de dialogues – sont particulièrement bien travaillés dans leurs interactions, qui sont source d’émotions, et dans une gestuelle qui gagne en importance au fur et à mesure que Vincent/Jerome perd le contrôle, que la faiblesse d’Irene devient plus visible (elle ne peut courir, elle est « excusée » à l’entraînement), qu’Anton traque son frère, que l’attachement grandit entre Jerome et Eugene. Un article du Huffingtonpost sur « ce que Bienvenue à Gattaca aurait à nous dire sur demain » Une analyse du film proposée par le magazine en ligne Courte-Focale; Blog consacré au film Bienvenue à Gattaca. « Quand je me lèverai, je serai cinq centimètres plus près des étoiles. Bonjour. Grand Budapest Hotel, actuellement à l'affiche), et s'est fait connaître d'un plus large public en incarnant le Dr. Watson dans les deux premiers volets des récentes aventures de Sherlock Holmes. », Michel Chion, « De l’anticipation en complet veston », dans. Bienvenue à Gattaca est le premier long métrage d'Andrew Niccol, né en Nouvelle-Zélande en 1964. La petitesse des facteurs qui entrent en ligne de compte n’empêche pas ceux-ci de faire basculer toute l’intrigue. Ainsi, c’est notamment à lui que l’on doit The Truman Show, Lord of War, plus récemment Time Out, mais surtout Bienvenue à Gattaca. Ce qui permet à … Des perturbations neuropsychologiques et un souffle au coeur lui interdisent à jamais d’embarquer dans une des fusées qui transportent les élus vers un ailleurs meilleur Sans effets spéciaux ni gadgets, Andrew Niccol renouvelle avec éclat le film de science-fiction. ActeursEthan Hawke, Uma Thurman, Jude Law, Gore Vidal, Alan Arkin, Loren Dean, Xander Berkeley, Elias Koteas, Tony Shaloub, Blair Underwood, Ernest Borgnine, « Bienvenue à Gattaca » : Un Rêve à l’épreuve de la Science. Le personnage du docteur Lamar (Xander Berkeley) est très énigmatique. En s’attachant ainsi au corps, Bienvenue à Gattaca redécline et pousse à son extrême un motif récurrent de la SF, d’autant plus glaçant que l’on sait bien que nos sociétés n’y échapperont pas : la surveillance maximale, ou du moins la possibilité de sa mise en œuvre. Le destin de l’homme peut-il être lié au génie génétique ? », « J’ai su que j’étais loin de mon but quand je l’ai approché. Pourtant, le film entier est construit sur un va-et-vient entre dualité, échange et fusion – identités, rivalité, amour, fraternité : deux Jerome, deux frères, deux cœurs fragiles (Vincent et Irene), deux univers (Terre et espace), deux décors (Gattaca et la maison)… mais un seul rêve, que Vincent et le vrai Jerome finiront par partager (10). En l'occurrence, il aborde une possible dérive de notre société contemporaine, liée au progrès des connaissances sur le gène. Et Vincent est poussé vers Titan, Vincent et non plus Jerome car c’est à l’instant d’entrer dans la fusée que Jerome retrouve logiquement sa vraie identité (« Vous allez rater votre vol, Vincent. Parcours de lecture dans "Bienvenue à Gattaca" Cette séquence propose un parcours de lecture dans le film d'Andrew Niccol sorti en 1997. Bien au contraire, la force du film est de nous proposer un univers et un cadre à la fois familiers et décalés, faits de bâtiments fonctionnels, de longs couloirs, d’immenses espaces impersonnels, d’êtres anonymes, canalisés, surveillés, contrôlés, qui se cr… ») ; Jerome et Eugene s’appellent mutuellement Jerome face à Irene désarçonnée ; Eugene veut voyager mais il va se suicider… L’inversion des rôles attribués à la naissance est une variation de ces dédoublements : Vincent, le non-valide, est à la fois plus fort que Jerome, handicapé et détruit moralement, et que son frère Anton, qu’il bat à la nage uniquement parce qu’il l’a décidé; le directeur-adjoint (Gore Vidal) est le meurtrier alors que la violence n’est pas dans ses gènes ; Irene est cardiaque malgré sa perfection physique… C’est le triomphe de l’acquis sur l’inné, du vécu sur le déterminisme, la démonstration un rien chimérique que tout est possible si on le désire vraiment. Vincent réussit son entretien d’embauche grâce à une simple analyse d’urine et entre comme élève astronaute à Gattaca où il devient grâce à … twitter.com/Guillaum…, Extrême et dévastatrice, la nouvelle création de Gaspar Noé fait du Cinéma la cible d'un tsunami acide et stroboscopique. Le cinéaste convoque ainsi l’infiniment petit et l’infiniment grand pour parler de l’humain à sa juste mesure. De bout en bout, Bienvenue à Gattaca fait confiance à l’intelligence du spectateur et évite de donner la moindre leçon. « En un sens, Bienvenue à Gattaca . À noter le contraste ironique plus acéré de l’anglais : Vincent est « invalid » et Jerome « valid ». » Andrew Niccol Dystopie. Vous pissez sur commande. ORIGINE : Etats-Unis De plus, il y a une vraie volonté picturale de la part d’Andrew Niccol. Analyse des choix artistiques du film Un film de science-fiction qui n'utilise pas les codes du genre . Il prend tout ce que l’on a pu admirer dans l’art et l’assemble en un lieu unique. Ainsi, les plus grands moments de suspense du film et/ou de panique du personnage sont engendrés par ces détails qui n’en sont plus : un cil de perdu qui peut fonder toute une suspicion, un contrôle d’identité pour lequel Vincent doit se débarrasser de ses lentilles de contact colorées, quitte à risquer la mort quelques minutes après en traversant une voie rapide qu’il voit trouble, ou encore des cheveux laissés dans le lit de son amante après qu’ils ont fait l’amour ! De toute manière, nous dit-il, on n’est pas tant que ça ses parents, on a aussi un peu d’étoiles en nous (belle phrase finale : « Ils disent que chaque atome de nos corps faisait autrefois partie d’une étoile. Car les cils que Vincent peut perdre à tout moment et n’importe où en se frottant l’œil sans même y penser ne passeront assurément pas au travers des détecteurs ultra-performants des forces de l’ordre et des aspirateurs que celles-ci utilisent pour récolter le plus petit des indices sur une scène de crime. Marie Bétaucourt Groupe des Formateurs Lettres - Académie de Lille Fichiers. Tandis que Vincent s’apprête enfin à décoller pour Titan, l’un des satellites de Saturne, un meurtre est commis dans la cité réputée si pure. 28 déc. DATE DE SORTIE : 29 avril 1998 Et c’est dans un unique baiser lourd de désespoir que l’impassibilité corsetée de Jerome finit par se dissoudre, l’alchimie très spéciale entre l’acteur et sa partenaire – ils formeront un couple à la ville pendant plusieurs années après le tournage – rendant la scène particulièrement authentique. LE COMMENTAIRE. Jerome Morrow (Ethan Hawke) est génétiquement parfait, comme (presque) tous les enfants de cette société future. BIENVENUE À GATTACA Films . Dans un passage très bref mais frappant où il décide de quitter le foyer familial dont il se sent presque étranger, Vincent déchire son visage sur une photo de famille. Dans ce futur dont un carton au début du film signale qu’il est immédiat, Jérôme Morrow est ce qu’on appelle un « Viable », un individu amélioré par manipulation génétique dès sa conception. Il est respecté par ses supérieurs, admiré de la belle et délicate Irene (Uma Thurman) et fera partie de la prochaine mission d’exploration vers Titan. Avec ce premier film, tout porte à croire que Brandon a gardé les mêmes gènes thématiques que David, mais c’est plus subtil (et plus tordu) que ça en a l’air… courte-focale.fr/cin…, [#BonPlan] La Fnac propose un coffret Tim Burton (9 films en BR, soit le meilleur comme le pire) pour la modique somme de 30€ ► fnac.com/a8057477/Ti…, Tout a déjà plus ou moins été dit sur Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda mais Courte Focale voulait tout de même ajouter sa pierre à l'édifice. courte-focale.fr/cin…. Notre cri d'amour à la série : courte-focale.fr/cin…, Cette semaine sera consacrée à Steven Soderbergh, l'homme qui savait tout faire. Sur le papier, un pari plus kamikaze tu meurs.