), Ensuite, chacune d’entre elles est représentée jeune et belle, tandis que chaque muscle, chaque petit détail ajoute de la sensualité, ainsi que leur position en elle-même. Deux visions totalement opposées, à cause du mouvement Humaniste et de la création de l’Inquisition : la Renaissance, Michel Ange, nous le savons, est évidemment l’un des plus grands artistes de tous les temps. Dans ce livre, il considère au contraire la sorcellerie comme la révolte populaire et naïve de la nature humaine contre les épouvantes et les oppressions du Moyen … La représentation du corps de la sorcière et de la magicienne – décrié et condamné ou élevé et idéalisé – présente dans tous les types de discours se révèle être profondément liée à l’histoire de la construction et de l’affirmation du pouvoir. Leur attribut principal est aussi présent : le chaudron, précieux récipient indispensable pour préparer des potions infernales, tandis que l’une des sorcières est en train de voler sur un bouc, sans doute Baphomet, qui est pourtant une figure diabolique beaucoup plus représentée dans le mouvement du Romantisme Noir, au XVIIIème siècle, dont nous allons tout de suite vous parler. (Evidemment, puisque l’étymologie du terme de « sorcellerie » remonte à l’Antiquité, et provient du latin sortifer, « qui rend les oracles », et sortilegus « prophétique, fatidique », ou « Devin », c’est-à-dire, « celui qui prédit par les sentences ou par des vers pris au hasard dans un livre », comme nous l’avons déjà dit dans l'introduction sur l’histoire de la sorcellerie. C’est la raison pour laquelle nous vous invitons à lire notre article suivant consacré au cinéma, autre art où la sorcière a su prendre une véritable ampleur. La Grande-Bretagne est la terre natale des romans noirs, et c’est aussi un pays où le système artistique est le plus libéral à cette époque. On remarque la présence d’un cadavre d’enfant étendu sur la gauche du tableau, tandis que l’une des sorcières tend un second enfant (qui parait en mauvaise santé par son aspect rachitique) à Baphomet. Les sorcières vous les imaginez peuplant le monde depuis son origine ? © 2021 Copyright RFI - Tous droits réservés. Ici, les événements historiques et notamment la Révolution française, la Terreur et les guerres, ont raison du règne des Lumières. C’est de ce dernier point que… ► À lire aussi : «I Am Not a Witch» de R. Nyoni: «Les camps de sorcières existent en Afrique», ► À lire aussi : En Écosse, la mémoire des victimes des chasses aux sorcières en débat, ► À écouter aussi : Les sorcières à Hollywood ou comment la sorcière a envahi le cinéma américain, ► À écouter aussi : Janicot-Sorente dévoilent les sorcières, sans filtre, NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail, Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI, «Papiers de murs», une rétrospective consacrée à Ernest Pignon-Ernest, fondateur du Street Art, Un tube, une histoire: «Jerusalema», le hit du confinement, La littérature jeunesse, star des bibliothèques, Exposition: visite virtuelle de l'exposition Cindy Sherman à la Fondation Louis Vuitton, Cinéma: sortie d'un coffret DVD regroupant l'intégrale des films de Clint Eastwood, Un tube, une histoire: «Je m'voyais déjà» de Charles Aznavour, La chanteuse Pomme et son deuxième album «Les failles» (Rediffusion), Le retour aux sources d’Oumou Sangaré (Rediffusion), «Grand Prix», le dernier album de Benjamin Biolay (rediffusion). L’atmosphère inquiétante et mêlée de mystique est notamment renforcée par la couleur sombre dominant dans le fond (un mélange de bleu et de gris très foncé). Un livre passionnant sur l’invention de la méchante femme. TPE : La sorcière, objet de fascination ou de répulsion ? Portrait des sorcières : selon Galimatia, il existe deux types de sorcières : celles qu’on connaît et les sorcières des mers. Evidemment, tout le monde connait le nom de Jeanne d’Arc. Le non respect de ces règles entraine des sanctions (financières entre autres) pour la troupe et pour la structure de représentation. Journée d’études « Sorcières » acte II, 11 juin 2020. Au premier plan de cette œuvre, des sorcières lévitent en cercle au-dessus d’un homme recouvert d’un drap blanc. Ce sont deux petites femmes sur des balais, une enluminure dans un manuscrit qui parle d’une secte, les Vaudois, qu’on suspecte de sorcellerie. On pense que la voisine a peut-être pactisé avec le diable. L’aspect « majestueux » de cette magicienne (ou sorcière) et aussi appuyé par la place que celle-ci prend dans cette toile, nous donnant l’impression que sa taille est immense, tandis qu’elle est assise sur un volumineux trône de bois sculpté avec des lions, symbole de puissance et d’autorité, et qui renvoient surement aux félins qui vivent autour de sa demeure, autrefois des hommes qui auraient affrétés leur bateau sur son ile. », À partir de la Renaissance, la grande chasse aux sorcières décimera des dizaines de milliers de femmes dans toute l'Europe. Contrairement aux sources populaires et aux mythes, Lilith n’est pas un vampire. Dans les années 1960, les féministes américaines et européennes la réhabilitent. Voici un second lécythe représentant Circé : Ici, Circé est représentée assise en train de préparer une potion, comme l’indique d’ailleurs le nom de ce lécythe, afin de métamorphoser ses prochaines victimes. D’ailleurs, John Waterhouse nous le montre par la robe fluide que la sienne porte, laissant apparaître ses courbes féminines et sensuelles. De plus, la magicienne (ou sorcière selon les dires) n’est pas encore représentée comme vielle et laide, mais très féminine, jeune, belle et sensuelle, notamment par ses habits qui la mettent en valeur, ce qui prouve que la femme a encore toute sa place à cette époque et qu’elle fascine plus qu’elle ne repousse. Il réapparaîtra ensuite à l’époque symboliste dans une période d’affranchissement et de mutation pour le mouvement entre 1860 et 1900, et fera de nouveau surface dans l’art surréaliste entre 1920 et 1940. A travers le Soleil et la Lune, la sorcière y voyait la représentation des énergies du masculin sacré et du féminin sacré, c’est-à-dire du Dieu solaire et de la Déesse lunaire. Autre sujet beaucoup plus traditionnel : la figure de Circé. Celui-ci a pour principal but de laisser le spectateur entrer de manière intuitive dans le mouvement, en interpellant ses sens et son imagination. Il les a donc représentées de la manière la plus réaliste qui soit (par leurs habits antiques, et leur expression non diabolique). Elle est considérée comme celle qui a non seulement un nez crochu, mais aussi qui porte un chapeau pointu. Le cadre qui les entoure est une forêt, elle aussi inquiétante par l’aspect difforme des troncs d’arbre, et représente sans doute le fait que celles-ci sont proches de la nature. La représentation politique de la sorcière contribue ainsi à sensibiliser tant aux torts qu’ont subi les femmes à travers l’Histoire qu’aux oppressions contemporaines. Les sorcières avec leurs chapeaux pointus et leurs balais vous font peur ? ***********************************************************... Tout comme la sorcellerie, l’art a toujours occupé une place extrêmement importante au fil des siècles, puisqu’il contribue surtout à sauvegarder et à continuer de transmettre les précieuses histoires de nos ancêtres. Le nouveau monde se perd dans une indistinction entre les croyances passées et l’idéologie révolutionnaire, alors que les frontières entre le Bien et le Mal se dissolvent. » Dans l'histoire de l'art, la sorcière est souvent représentée comme une femme en lien avec une nature sauvage. Le siècle des Lumières, plus rationnel, fait disparaitre la sorcière, mais elle resurgit dans l'art au XIXe siècle sous l'image de la femme tentatrice et par le biais des contes. Sur cette gravure intitulée : Cinq sorcières sont représentées : Trois d’entre elles sont au premier plan, et les deux autres au second plan, mais pas pour autant moins importantes que les autres. Avant cela, on trouve des enchanteresses, des magiciennes, des déesses capables de faire le bien et le mal, mais point de  femmes maléfiques habillées de noir et dansant avec le diable. Cette jeune femme au destin exceptionnel, qui, à l’âge de treize ans, entend des « voix », qui seraient d’ailleurs celles de saint Michel, sainte Catherine, et sainte Marguerite. Cela est un apport de l’Occident qui regardait la culture africaine. A ses pieds, reposent d’innombrables fleurs, nous renvoyant peut-être au fait que la magicienne est très attachée à la nature, alors que, devant, est aussi représenté un trépied avec une sorte de « récipient » dans lequel infuse une potion qui retiendra longtemps Ulysse à ses côtés. La même année, Goya peint un autre tableau qui a le même thème que l’œuvre précédente. Tiempo: 53:15 Subido 20/03 a las 19:06:00 53054568 Personnage : Galimatia Farigoule, narratrice de l’histoire. Suggestions culturelles qui sortent de la crise actuelle de la COVID-19; discussion sur la représentation de la sorcière dans la culture; entrevue a... Programa: Pas tous en même temps. À regarder des sorcières s'envoler sur des balais, on se doute que ce sont des créatures imaginaires. Et même aujourd’hui, on appelle encore sorcier ou sorcière certains personnages en Afrique. L'imagination apeurée la voit s'envoler la nuit en poussant des cris rauques. RFI n'est pas responsable des contenus provenant de sites Internet externes. De plus, la magicienne (ou sorcière selon les dires) n’est pas encore représentée comme vielle et laide, mais très féminine, jeune, belle et sensuelle, notamment par ses habits qui la mettent en valeur, ce qui prouve que la femme a encore toute sa place à cette époque et qu’elle fascine plus qu’elle ne repousse. Celle-ci est représentée d’une manière assez particulière : au centre, sont représentées les scènes fondamentales de la Genèse (création du monde, création de l’homme et de la femme, Adam et Eve chassés du Paradis, etc…), tandis que sur le côté, sont présents des médaillons représentant des scènes de la vie de Jésus, dans des triangles, les différents saints, et dans un espace entre toutes ces représentations, les figures de différents Prophètes et Sibylles antiques. Mais d’où viennent-elles ? À certaines époques, les juifs sont également contraints à porter un chapeau pointu pour être reconnus. Et on va emprunter aux caricatures certains traits comme le nez crochu pour développer l’iconographie de la sorcière. La figure de Baphomet est aujourd’hui utilisée comme symbole au mouvement satanique. Celui-ci est au centre des attentions puisque des sorcières assises en rond (à même le sol afin de représenter le caractère « inférieur » de la femme, comme nous l’avons vu dans l’histoire de la sorcellerie) qui, autour de lui, procèdent à des rites traditionnels consistant à donner en offrande des enfants au dieu cornu afin de pouvoir accomplir de sombres desseins.
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